lundi 4 juillet 2016

Quand je suis dans le radar de l'armée

Petit lundi de congé, et après un saut un gym et après avoir récupéré mon portefeuille, j'ai pris la route vers un coin de l'Abitibi que je n'avais jamais visité (oui y en a... c'est grand ici!), soit Barraute et Senneterre. Qu'est-ce qu'il y a de spécial dans ces lieux... ma Foi, un brin isolé? Ben... je ne m'attendais pas à grand chose, donc je n'ai pas été déçu, et même un peu agréablement surpris. Tout d'abord, j'ai pris la route 397 qui relie Val-d'Or à Barraute. En fait elle se rend à Lebel-sur-Quévillon, et après Barraute il y a 45 km qui sont en gravier. Donc je n'ai pas dépassé Barraute, car y a vraiment rien à Lebel, et 45 km en gravier, juste non merci, mon char ne mérite pas ça. 


Bienvenue à Barraute! Village fondé en 1918, comptant en 2015, 2 000 habitants, et situé au nord de Val-d'Or, à l'est d'Amos et à l'ouest de Senneterre. C'est pas gros, y a une petite épicerie, une école secondaire et un aréna tout de même. C'est la construction du chemin de fer qui amena des gens dans le secteur. 



Sculpture sur le terrain de la bibliothèque municipale de Barraute. Cette municipalité vit aujourd'hui d'exploitation forestière et d'agriculture, et non pas des mines. 



Église Saint-Jacques-le-Majeur de Barraute, construite en 1945. C'est bien évidemment le coeur du village, voisin de la bibliothèque. 

De Barraute j'ai pris la route 386 pour me rendre à Senneterre. Senneterre c'est le bout de la route, c'est le dernier arrêt avant de monter plus loin dans le nord. Plus loin c'est quoi? C'est Lebel-sur-Quévillon, en route 100% asphaltée... et 350 km plus loin c'est Chibougamau. Des heures à conduire dans le bois avec EEErrrrien! Et c'est à Senneterre que je me suis arrêté pour luncher. Je m'étais fait un petit pique-nique, sandwiche, légumes, et fruits en dessert. Le site est d'une beauté comme vous verrez plus bas. 


Quand vous arrivez au centre-ville de Senneterre, c'est ceci que vous voyez. C'est pas super chic, ni super gros, mais y a déjà plus de vie qu'au centre-ville de Gatineau. Ça ne prend pas grand chose pour être un peu vivant.



C'est ici que j'ai lunché, sur le bord de la rivière Bell. Y a une jolie fontaine, et une petite île. Cette région était fréquentée depuis le 17e siècle pour la trappe et la chasse. En 1902, la Compagnie de la Baie d'Hudson a établi un poste de traite, ce qui a emmené les Amérindiens à camper sur cette île pour venir faire le commerce des fourrures. Cette façon de faire au eu court jusque vers 1950. 

Après le lunch, je me suis dirigé vers le Mont Bell. Ce site un peu à l'écart de la ville était jusqu'en 1988 une base militaire qui avait ouvert ses portes en 1950. Ici pas d'armes nucléaires comme à Val-d'Or, mais une importante station de radar de l'armée canadienne. Ce site était la relève (backup) de la base de North Bay, une des plus importantes en Amérique du Nord. La base faisait partie d'une ligne de défense radar nord-américaine. Aujourd'hui les lieux sont soit abandonnés, soit démolis, soit utilisés pour autre chose, ou bien détenus par des particuliers. Il y a eu quelques tentatives de conversion du site, qui ont tous été que des projets, sans plus.



Voici le Mont Bell en question. Y a beaucoup de pistes de pour 4 roues, motocross et cie. Ce n'est pas le site qui a l'air e plus accueillant pour une randonnée pédestre disons. 



En haut de la colline se trouvait les principaux équipement militaires. Ils sont tous abandonnés aujourd'hui, aucun ne sert à quelque chose, si ce n'est qu'une antenne de cellulaire de Télébec (Bell Alliant). 



Il y a une petite plateforme d'observation en haut du Mont Bell... et il est commandité par Labatt Wildcat... yep lol. Et selon le site internet de Labatt, cette bière lancée en 1993 existe toujours. 



Du haut de cette plateforme, vous avez une vie où les militaires et leur famille demeuraient. C'est évidemment aujourd'hui des maisons de civils. Certains des équipements servent encore aujourd'hui, bien que leurs fonctions ont parfois été modifiés. On y trouve de nos jours le Palais de justice, la piscine municipale, garage, "shoppe" de c'est pas trop clair de ce qui se passe là.



Du même belvédère Labbatt Wildcat, c'est la vue au delà du village militaire. C'est relativement plat, sauf quelques collines. C'est la forêt et le nord!



Quand je parle de bâtiment détruit, c'est ici un exemple tout près de la plateforme d'observation. 



Voilà de quoi avait l'air la base militaire de radar de Senneterre en 1979.



Et voilà les mêmes lieux aujourd'hui. Clairement à l'abandon, et sans les installations de radar démantelées lors de la fermeture de la base. Le seul point positif, c'est que tranquillement, la nature reprend possession de la montagne.

Après la visite au sommet du Mont Bell, j'a repris la route vers le sud, la 113. Tout juste en sortant de la ville de Senneterre, se trouve le sentier du rapide Chute à Grandmaison. C'est un joli petit sentier d'environ 1km, avec des panneaux d'interprétation sur la flore locale, les arbres et fleurs de la région.



Près de Senneterre, se trouve dans les champs des milliers, et des milliers de marguerites, c'est impressionnants de voir des champs blancs de fleurs aussi vastes.



Le sentier du rapide de la Chute à Grandmaison n'est pas long et il est bien aménagé. Ce site vaut bien un arrêt si vous passez dans le coin. Même l'hiver il est accessible pour la raquette. C'est bien sûr le pays de l'épinette noire!



La rivière Bell est belle... Les rochers sont accessibles pour observer le tumulte des eaux s’engouffrant dans les rochers de la chute Grandmaison.

  

Moi devant les aux sortant des rapides de la Chute Grandmaison. Ce n'est pas une chute théoriquement, pour l'être, elle doit fare plus de 4 mètres, et ce n'est pas le cas. Officiellement, selon les règles de toponymie, elle doit se nommer rapides.

Après ces belles visites, j'ai repris la route 113 jusqu'au secteur Louvicourt (parti de Val-d'Or aujourd'hui), pour rentrer chez moi à Val-d'Or. C'était une belle journée. 



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