vendredi 15 juillet 2016

Pour une dernière fois

Pour une dernière fois, avant de m'en aller, j'aimerais encore manger une bonne poutine. Et c'est ce que j'ai fait. En sortant du travail ce soir, j'ai traversé la 3e Avenue fermée à la circulation, toujours en pleine effervescence de la grande vente trottoir du centre-ville. Cette fois ci pas de poutine général tao, mais une poutine gueule de bois, du Bar à Poutine Morasse. Et ce n'est pas en prévision de mon état de demain matin. Ce soir je reste sage, j'ai une longue route à faire demain vers l'Outaouais.

Donc c'est quoi une poutine gueule de bois. Bien c'est la poutine bien normale, avec de la saucisse, du bacon et des oignons. Assez simple direz-vous, mais Oh combien efficace. La moyenne a été trop grande pour ma panse, je ne l'ai pas terminé.


Encore une fois, un morceau de moi ne va pas traverser le Parc La Vérendrye. Cette région a un je ne sais quoi qui me plait. Ses gens me plaisent, ses villes et villages me plaisent, ses lacs et rivières savent éblouir mes yeux. Et que dire des forêts immenses. Non pas immense, ce serait trop petit. vaut la peine d'être vécu. Y a pas de stress, pas de circulation infernale, pas de problème de stationnement ici. C'est entre autre pour ça que je laisse une partie de moi en Abitibi à chaque fois. Et chaque fois que je reviens, lorsque je vois la pancarte souhaitant la bienvenue en Abitibi-Témiscamingue dans le Parc, j'ai une petite joie que je ne peux dissimuler. Et quand j'arrive au rond-point près de la mine Sigma à l'entrée du secteur urbain de Val-d'Or, je me sens un peu chez moi.

Donc chère Abitibi, ce n'est qu'un au revoir!

rond point à l'entrée de la ville, la sculpture représente de la machinerie minière


stelle d'entrée historique de Val-d'Or. Elle avait été installée dans les années 1940. Retiré avant les années 2000, et réinstallée en 2014.

mercredi 13 juillet 2016

Faire le trottoir

C'est donc le temps de faire le trottoir au centre-ville de Val-d'Or. Non, la population locale ne se lance pas dans un vaste réseaux de filles de joie. NONNNNNN! Y en a déjà de ça ici! Non, c'est simplement le temps de la grande vente trottoir et du festival d'été du centre-ville. Le festival d'humour vient à peine de se terminer, que celui d'été du centre-ville débute. Ça roule en événement en Abitibi!

Et juste pour un peu mal faire, la scène est installé directement à côté de la succursale, et ça mène du vacarme. Je n'ai rien contre la danse en ligne en pleine 3e Avenue qui est fermée à la circulation, mais entendre un boum boum constant c'est désagréable. Après la danse en ligne, on a eu droit à un mix de chanson pop des années 80. Pas mauvais en soit, juste désagréable à entendre à fond la caisse quand tu jases avec des clients.

Mais l'ambiance est bonne, y avait même un avion artisanal des cadets de l'air flanquée en avant de la porte de la succursale. Assez spécial comme coup d'oeil (je n'ai pas pris de photo). Il y a de bons spéciaux apparemment, demain les magasins ferment à 21h, j'aurai le temps d'y aller en sortant du travail sur l'heure du souper. Ce sera peut-être l'occasion de trouver un petit quelque chose à ramener de l'Abitibi.

Il ne me reste que deux jours de travail ici avant mon retour. Je vous laisse sur des images prises dans les jours précédents. Et pour me rappeler que je reviens en Outaouais, c'est chaud et un peu humide. Ce soir vers 18h il fait 30 degrés, 34 avec l'humidité. Bien loin des 41 en Outaouais... et c'est bien de même!


Bâtiment de la Cité de l'Or, possible de le visiter, c'est là que l'on retrouve la Salle des Pendus, la réception et la boutique souvenir.



hôtel de ville de Senneterre



3e Avenue de Val-d'Or, avant la ventre trottoir




lundi 11 juillet 2016

Party, chaleur et rire

Hier (dimanche le 10 juillet) était le dernier soir du Festival d'Humour de l'Abitibi-Témiscamingue. Sous l'animation de Philippe Laprise, nous devions applaudir Lise Dion et Jeremy Demay. Toutefois, Jeremy a eu un incident qui l'a mis sur le carreau, et qui l'a empêché de prendre l'avion vers Val-d'Or. Le comité organisateur s'est viré sur un dix cennes, et a fait appel aux jeunes humoristes du concours de la relève. Nous avons eu droit aux 3 jeunes, Lise Dion et un numéro allongé de Philippe Laprise.

Finalement la soirée a été extraordinaire. Philippe Laprise nous a raconté son expérience en famille de camping sauvage. Ensuite, les 3 humoristes de la relève ont pris le relais. Didier Lambert, Maude Landry et Marko Métivier nous ont bien fait rire. Le jury a récompensé Didier Lambert qui s,est remporté la plus haute bourse. Le public a préféré (moi inclus) Marko Métivier, qui a remporté en plus d'une bourse, le cadeau du public, une once d'or. C'est concept ici...la Cité de l'or, dans la Vallée-de-l'or, dans la ville de Val-d'Or, où on remet de l'or lol. 

Et ensuite, après un court entracte, c'est la seule et unique Lise Dion qui a chaudement été accueillie. Elle est tellement solide! Le "toutoune power" restera longtemps dans la mémoire je crois! Et la foule, wow! Un record d'assistance aurait été battu apparemment. c'était assez impressionnant de voir cette foule. Et encore une fois, le gala s'est terminé tard, vers 23h30! On est pas à Juste pour Rire avec des galas qui durent 1h15 là! Ici nous en avons pour notre argent. Et les humoristes aiment Val-d'Or et se font un plaisir de nous raconter des anecdotes les liant à la région. Lise nous a dit qu'elle est cousine avec le monde de l'Abitibi, un de ses oncles qui vit à Rouyn a eu 22 enfants lol... et elle a de la famille à Val-d'Or depuis qu'elle a cinq ans. Et pour les artistes qui en était à leur première visite en Abitibi, tous ont souligné leur enthousiasme et la belle expérience vécue. 

Sur ça, j'en suis à mes derniers jours ici, je repars samedi matin. J'espère passer quelques beaux moments ici encore.


Voilà une image prise par le comité organisateur du festival, des milliers de personne sous un soleil radieux et une chaude température (sans humidité... merci l'Abitibi lol)



Longue ligne d'attente, nous avons patienté environ 30 minutes avant de passer la sécurité. Cela n'a pas trop paru sincèrement!



Et il faut bien se gâter des fois, des sushis pour dîner, dont des sushis aux fruits... excellents!



dimanche 10 juillet 2016

Et si je ris sous la pluie

Tout un baptême pour mon premier gala du festival d'humour de l'Abitibi-Témiscamingue hier soir. Se rendre sur les lieux c'est déjà une belle expérience. La lignée d'attente pour se rendre sur le site est un peu longue (vérifier les billets, fouille des sacs), mais le tout se fait dans la bonne humeur. Le site en lui-même est super bien fait. La Cité de l'Or se prête bien à ce genre d'événement. La scène est au bas d'une pente, de sorte que la foule avec ses chaises de parterre est installé en gradin naturel. Il y a deux écrans géants pour nous permettre de bien voir les défauts en HD de nos humoristes. Ce festival, et la façon dont les galas se déroulent, c'est le top. Tout d'abord, ça vaut tellement le prix. Sérieux là, on a eu 3 humoristes, et un animateur humoriste, pour un show qui a débuté à 20h, pour se terminer à 23h30!

Philippe Laprise était notre animateur, et après une journée magnifique, sous le soleil (alors que on nous annonçait de la pluie), la dite pluie s'est finalement amené. Et d'un même geste, toute la foule (moi inclus) avons sorti nos petits ponchos en plastique cheap pour se protéger. Philippe Laprise n'en revenait pas de nous voir rester là bien tranquille sous la pluie un peu froide, à réagir bien relax devant cette pluie qui tombait un peu fortement. Il s'est même arrêté de faire son introduction à un certain moment, il trouvait l'image des milliers de personnes devant lui, avec nos habits de plastique colorés trop drôle. Si je résume un peu l'image, on avait l'air d'abris tempos assis sur des chaises. Ou bien d'un gros sac de skittles échappé à terre. Mais tous on souligné la passion et la ténacité des gens de Val-d'Or et de l'Abitibi.

Le premier humoriste invité de Philippe Laprise était Jeremy Du Temple. Un humoriste de la relève. Et ben ce gars là est à surveiller. Il est super drôle. Sincèrement la soirée commençait tellement bien. Il nous a fait rire avec ses histoires d'ados, de première blonde, de relations avec ses parents. Par la suite, la franco-onatienne Katherine Levac s'est emmené. J'avais de grandes attentes envers elle. J'ai été un peu déçu. Pas qu'elle n'était pas drôle, mais c'était sans plus. Elle n'a pas eu son ovation debout de toute la foule non plus. Au moins durant ce show, la pluie avait cessé et e ciel se dégageait.

Et vers 22h, le clou du spectacle... Rachid Badouri! Il était bien content d'être à Val-d'Or. Il nous a raconté l'évolution de la relation avec la fille qui est maintenant sa conjointe, nous a parlé de son irrigation du colon, de sa dernière tournée en Abitibi. Il a souligné la grande ouverture des gens de l'Abitibi, que les gens de Montréal auraient peut-être à en apprendre ici. Il avait parlé d'un show qu'il a fait à Amos il y a quelques années. On lui avait dit que le maire était là dans la salle. Il l'a alors invité dans la loge pour lui serrer la main. Il a été fort surpris de faire face à face à un homme d'origine Haïtienne, qui est noir comme dans'l cul d'un ourr (pas ours... un ourr) lol. Il se demandait si en arrivant à Amos, s'il s'était dit Amos... I am lost (suis-je perdu lol). Feu Ulrick Chérubin (décédé subitement en 2014) a été le premier noir élu d'une ville du Québec. Et c'était dans une petite ville de 14 000 habitants en Abitibi! Comme quoi c'est archi-faux que les gens des régions sont fermés. Rachid avait capoté, il était heureux de voir ça, car lui-même est d’origine étrangère. Plusieurs d'entre vous le connaissez, c'est lui le maire noir qui avait été au Banquier pour ramasser des fonds pour financer le centième anniversaire d'Amos en 2014. Et il est mort durant les célébrations. Un grand homme, que Rachid a tenu à souligner hier soir.

Et finalement, on ne pouvait pas faire cette soirée là sans tirer la pipe aux gens de Rouyn... Rachid a fait la meilleure blague. Il a été dîner au Bar à Poutine Morasse en débarquant de l'avion. Ce qu'il en a pensé? Comme quoi même la crappe de Rouyn, rendu à Val-d'Or, ça devient de bonne qualité. Ce soir c'est le Gala de Lise Dion et Jeremy Demay. Je vous en reparle!

Comprenez qu'il est interdit de prendre des photos durant le Gala. Je me suis prêté à cette directive. J'ai pris cette photo avant le show. C'est la scène avec le chevalet minier de l'ancienne mine Lamaque, aujourd'hui la Cité de l'Or.


Et cette photo a été prise durant l'entracte. en soirée. Le chevalet est illuminé.

samedi 9 juillet 2016

Guidounage avec Rouyn-Noranda

Hier soir je n'ai rien publié, je me rendais à Rouyn-Noranda immédiatement après le travail pour aller souper avec mes collègues de l'hiver dernier. Ce fût de belles retrouvailles, nous avons eu un immense plaisir à passer la soirée ensemble. C'est franchement une belle gang dynamique. Nous avons été souper au Bistro Le Cachottier, c'est un resto-bar à tapas au centre-ville de Rouyn-Noranda.  Il n'y a pas réellement de grosses assiettes. En fait selon le point de vue, c'est soi de grosses entrées, ou de petits repas.


Voici le restaurant le Cachottier, sur l'Avenue Principale au centre-ville de Rouyn-Noranda. En arrivant j'ai pris une bonne bière du Propsecteur. Oui! Une bière de Val-d'Or à Rouyn-Noranda. Mais c'était un conseil de notre serveuse. Je n'ai pas eu le choix hahah. Comme premier plat de tapas, j'ai pris une crab cake. Il était accompagné d'une mayonnaise épicée, à la mangue. Très surprenant comme goût, c'était super bon!



Comme deuxième tapas, j'ai décidé de me gâter et d'essayer la poutine au lapin braisé, avec une sauce BBQ aux bleueuts sauvages, bacon et au fromage de chèvre. OK... ouf. Juste en le lisant j'avais déjà mouillé le plancher avec ma salive. Le verdict? Très bon! Le tout était accompagné d'un vin portugais. N'y voyez aucun appui à ce pays lusophone pour la finale de l'Euro 2016!



Après le bon repas, je suis allé faire un petit tour au bord du magnifique lac Osisko au centre-ville. Avec la nuit qui commençait à tomber et les lourds nuages, le paysage se prêtait bien à une petite photo.



Et évidemment la magnifique fontaine des Arts, au bord du lac, voisin de l'hôpital de Rouyn-Noranda. Par la suite, j'ai repris la route vers Val-d'Or, travaillant samedi matin. Il a plus une bonne partie du trajet, rendant la route moins agréable... mais bon, c'est seulement 104 km entre les deux villes, ce n'est pas la fin du monde!

jeudi 7 juillet 2016

On va rire un peu

Je ne rirai pas ide personne ici en particulier, c'est simplement que le Festival d'Humour de l'Abitibi-Témiscamingue bat son plein présentement à Val-d'Or. Demain (vendredi), samedi et dimanche, c'est soir de Gala à la Cité de l'Or. Trois grands galas en plein-air. Je nous souhaite du beau temps. Demain, gala d'André Sauvé, que je ne vais pas assister toutefois. Il est prévu que j'aille plutôt souper à Rouyn-Noranda. Je vais aller voir mes collègues de cet hiver. Des gens que j'ai bien hâte de revoir.

Samedi c'est le gala de Rachid Badouri et Kath Levac aka Page Beaulieu. Ça risque d'être une soirée assez folle. Et dimanche, ce sera le gala de Lise Dion et Jeremy Demay, deux styles assez différent. Pour ceux qui ont déjà vu le spécial Juste pour rire de l'Abitibi, Jeremy Demay a gagné la compétition entre humouriste lors du tournage à Val-d'Or. Un champion qui rentre à la maison donc! Les galas sont animés par Philippe Laprise. C'est une belle grosse programmation. Parait-il que les humoristes adorent venir performer ici. Le fait que ce soit devant des milliers de personnes en plein-air, avec un des publics les plus chaleureux qui soit, en fait une grande expérience.

Pour ces raisons, dans les prochains jours, il n'y aura pas nécessairement une publication à chaque jour par manque de temps. Je verrai bien! Mais soyez assurez que vous aurez mes compte-rendus et opinions sur ses soirées à venir!

Scène du festival d'humour de l'Abitibi-Témiscamingue, à la Cité de l'Or de Val-d'Or.



Anodes de cuivre représentant bien Rouyn-Noranda, la capitale du Cuivre.

mercredi 6 juillet 2016

Val-d'Or ou Rouyn-Noranda

C'est un éternel débat ici, quelle ville est la meilleure, la plus le fun, la meilleure pour vivre ou passer du temps. La question est loin d'être simple. Et la réponse va en frustrer un gang! En fait, avec le temps que j'ai passé dans chacune des deux villes, ni une ni l'autre a le dessus complètement sur l'autre, et ce n'est pas un match nul non plus. C'est compliqué. Pour faire simple, disons que chacune a ses plus et moins que l'autre n'a pas. Les deux ensembles feraient sans doute un endroit incroyable où vivre.

Par où commencer... hier j'ai parlé de l'aéroport, Val-d'Or a une longueur d'avance ici. Côté circulation, je donne le point à Val-d'Or. La voie de contournement allège la circulation au centre-ville. Rouyn-Noranda vois parfois des bouchons au centre-ville en raisons du passage de la route Transcanadienne. La construction de la voie de contournement corrigera ce problème en 2018. En matière de circulation, l'entrée au centre-ville et sa sortie est un peu chaotique aussi en raison de la configuration de certaines rues. Encore là, le point va à Val-d'Or. Mais Rouyn a ses points aussi!

Cité de l'or à Val-d'Or, qui offre la possibilité de descendre sous terre, dans les galeries de l'ancienne mine d'or Lamaque, et de visiter les installations hors-terre. 


En fait d'architecture urbaine et d'aménagement urbain, le point va sans aucun doute à Rouyn-Noranda. Val-d'Or a un plan de plusieurs millions de dollars pour son centre-ville d'ici 5 ans. Cela ne fera pas de torts. Les berges du lac Osisko de Rouyn sont superbes, et sont bien utilisés. Des festivals s'y déroulent, et plusieurs activités sportives sont praticables. Le centre-ville de Val-d'Or est fait sur le long, à Rouyn, c'est plus régulier, c'est quelques rues dans le même secteur.

En éducation, encore là, Rouyn remporte la mise. Val-d'Or a certes un campus Cégep-Université, mais il n'y a qu'une douzaine de programmes offerts. Certaines spécialités, tel que services ambulanciers s'y donnent, mais le choix est plus imposant du côté de la Capitale du Cuivre. Le point va à Rouyn!

Les berges du Lac Osisko à Rouyn-Noranda


Là où même les Rouynorandiens jalousent Val-d'Or, c'est en matière de magasinage. Il y a un peu plus de variétés à Val-d'Or. En matière d'épicerie, il y a plus de choix à Val-d'Or. À Rouyn compte 3 IGA et un Super C a récemment ouvert ses portes. IGA a eu un monopole durant 2 ans (Maxi et Loblaws ont fermés leurs portes). À Val-d'Or on compte 2 IGA, un Super C, un Provigo et un Maxi. Il y a des commerces que l'on ne retrouve pas à Rouyn, Winners ou David's Tea par exemple. Sur ce point, Val-d'Or emporte la mise, selon les gens de l'Abitibi.

Pour les restos... Rouyn a longtemps eu le dessus... aujourd'hui c'est très semblable. De bonnes tables se retrouvent maintenant à Val-d'Or. Microbrasserie, restos asiatiques, bistros, tout se retrouve maintenant à Val-d'Or et Rouyn-Noranda.

La Tour Rotary de Val-d'Or au Parc Belvédère, qui offre un point de vue inégalable sur la région. 


Tourisme, divertissement... Si Val-d'Or a la chance de compter sur la Cité de l'Or, Rouyn peut miser sur la proximité du Parc National Aiguebelle. En matière de divertissement, les deux villes comptent des festivals réputés (Humour à Val-d'Or, Cinéma à Rouyn, Blues à Val-d'Or, musique émergente à Rouyn, etc). Ici, pas de gagnants selon moi.

Et les gens là-dedans? Dans les deux villes j'ai vu des gens hyper chaleureux, accueillants et super gentils. Dans ces 2 villes, il y aurait matière à apprendre pour nous gens du sud!

Comme vous voyez, il n'est pas simple de faire un choix entre les deux. Moi-même dans certains cas j'aime mieux me trouver à Rouyn, et parfois à Val-d'Or. C'est du cas par cas, et du moment par moment. Dans mon cas, pas de gagnants. Si je donne un petit point de plus, ce serait à Val-d'Or... pour son 1 heure et quinze minutes plus près du sud que Rouyn-Noranda! Sinon... les deux sont des endroits géniaux!

Ni à Rouyn, ni à Val-d'Or, c'est la passerelle du lac Lahaie au Parc National Aiguebelle, pas trop loin de Rouyn-Noranda. Un haut lieu du tourisme dans la région.

mardi 5 juillet 2016

Entre Val-d'Or et Rouyn, point d'amour

C'est connu qu'entre les deux clubs de la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec (LHJMQ) de l'Abitibi, soit les Foreurs de Val-d'Or, et les Huskies de Rouyn-Noranda qu'il y a une forte rivalité. Cette rivalité a même un nom, la Guerre de la 117. La 117 est la route qui relie les deux plus importantes villes de la région. Cette rivalité est bien plus profonde et ancienne que ça toutefois. Elle remonte aussi loin que la région a été colonisée sans doute. Chacune des villes veut avoir le dessus sur sa voisine.

Parlons (et débarassons-nous dirons certains) du hockey. La première ville a avoir eu son club de la LHJMQ est Val-d'Or en 1993, par l'octroi d'une équipe d'expansion. Par la suite, Rouyn-Noranda a eu la chance d'accueillir le deuxième club de l'Abitibi, les Huskies  en 1996. Cette fois ci c'est le déménagement d'un club qui n'attirait pas les foules, le Laser de Saint-Hyacinthe qui a amené la LHJMQ en Abitibi. Dès le début il y a certes eu de petites tensions entre les deux clubs, mais l’apogée de la rivalité a été atteint en 2008 pour le premier affrontement entre les deux clubs lors des séries éliminatoires. Et depuis, les deux clubs se détestent, les joueurs se détestent, les journalistes se détestent. je dois dire que pour avoir assisté l'hiver dernier à 2 matchs de la Guerre de la 117 à Rouyn-Noranda, que les partisans se respectent. Je n'ai vu aucun gestes déplorables un envers l'autre. Quand y a pas de Montréalais dans place, généralement le monde respire mieux.




Ceci étant dit, c'est une grosse partie de la rivalité entre ces deux villes. Toutefois, il n'y a pas toujours eu de clubs de la LHJMQ ici. Cette rivalité est ancré bien plus profondément aux creux de l'âme abitibienne.

Val-d'or et Rouyn se jalousent pour bien des choses que l'un ou l'autre a et n'a pas. Je vous parlais récemment de l'aéroport. Val-d'Or a la chance d'avoir la 3e piste la plus longue au Québec (Après Mirabel et Trudeau), vu que c'est une ancienne base militaire (comme on a vu aussi récemment). Déjà Val-d'Or a un longueur d'avance. Il y a quelques années, l'aéroport de Val-d'Or a été modernisée et agrandie, avec quelques subventions des gouvernements. Toutefois, ici, les compagnies minières ont investi dans l'agrandissement, car les installations allaient servir au centre de transfert minier. Ce centre s'occupe d'acheminer des marchandises et du personnel dans les mines du nord du Québec. Et bien Rouyn-Noranda a été vexé de ne pas recevoir des subventions gouvernementales. Mais ils ne font que demander de l'argent. Personne ne met une cenne sur la table. Je suis certain que si les entreprises de Rouyn faisaient comme à Val-d'Or, les subventions seraient sur la table rapidement.

Match hors-concours en août 2014 au Centre Air Creebec de Val-d'or, entre les Foreurs et Blainville


Même chose pour la route de contournement. Val-d'Or a la sienne depuis 1982. Rouyn vient de débuter la construction de la sienne. L'inauguration est prévue en 2018. Les travaux sont demandés depuis 1972. Pourquoi 46 ans de délais? Pas par manque de subventions. Juste à cause de chicanes. Avant 1986 Rouyn et Noranda étaient deux villes. Elles se chicanaient à l'époque pour que la route passe sur leur territoire, et pas celui du voisin. Après la fusion... même histoire, sauf pas les conseillers des quartiers, et l'incapacité d'avoir un consensus. Une entente n'a été atteinte qu'en 2008. Et ensuite les gens de Rouyn-Noranda sont venus se plaindre. Faut s'aider un peu des fois.

Retournons la situations de bord. Val-d'Or se plaint aussi. C'est Rouyn-Noranda qui a été nommé capitale régionale par le gouvernement du Québec en 1967. Le choix de Rouyn pour établir le campus du Cégep (et Université par la suite) a laissé un goût amer à Val-d'Or. Le gouvernement a par la suite ouvert un campus du Cégep et de l'Université à Val-d'Or pour desservir la population. Les bureaux du gouvernement se sont presque tous établi à Rouyn par la suite. Val-d'Or a été vexé de cette décision.

 
Tranche de la Guerre de la 117 entre Val-d'or et Rouyn-Noranda, en janvier 2016, à l'aréna Iamgold de Rouyn-Noranda. 


Et entre les deux villes, chacun a son opinion sur l'autre. Les gens de Rouyn considère les Valdoriens comme des bums pas éduqués, et les gens de Val-d'or considère les Rouynorandiens comme des snobs qui pètent plus haut que le trou et qui marchent le nez dans les airs. Ici Statistiques Canada vient peut-être donné raison à Rouyn... il y aurait deux fois plus de crimes violents à Val-d'Or que Rouyn. Tout ça a peut-être rapport au fait que Rouyn est considéré comme une ville de fonctionnaire, et Val-d'Or une ville de travailleurs.

Et moi dans tout ça? Pour avoir vécu dans les deux villes... Je ne pourrai jamais dire laquelle est la mieux. Je vais y revenir dans une autre publication, à savoir vers où mon coeur balance. Mais je ne peux pas m'empêcher de terminer par le hockey. Val-d'Or a gagné 3 fois la coupe. Rouyn... une fois. Qui a le dessus sur qui avec tout ça?

lundi 4 juillet 2016

Quand je suis dans le radar de l'armée

Petit lundi de congé, et après un saut un gym et après avoir récupéré mon portefeuille, j'ai pris la route vers un coin de l'Abitibi que je n'avais jamais visité (oui y en a... c'est grand ici!), soit Barraute et Senneterre. Qu'est-ce qu'il y a de spécial dans ces lieux... ma Foi, un brin isolé? Ben... je ne m'attendais pas à grand chose, donc je n'ai pas été déçu, et même un peu agréablement surpris. Tout d'abord, j'ai pris la route 397 qui relie Val-d'Or à Barraute. En fait elle se rend à Lebel-sur-Quévillon, et après Barraute il y a 45 km qui sont en gravier. Donc je n'ai pas dépassé Barraute, car y a vraiment rien à Lebel, et 45 km en gravier, juste non merci, mon char ne mérite pas ça. 


Bienvenue à Barraute! Village fondé en 1918, comptant en 2015, 2 000 habitants, et situé au nord de Val-d'Or, à l'est d'Amos et à l'ouest de Senneterre. C'est pas gros, y a une petite épicerie, une école secondaire et un aréna tout de même. C'est la construction du chemin de fer qui amena des gens dans le secteur. 



Sculpture sur le terrain de la bibliothèque municipale de Barraute. Cette municipalité vit aujourd'hui d'exploitation forestière et d'agriculture, et non pas des mines. 



Église Saint-Jacques-le-Majeur de Barraute, construite en 1945. C'est bien évidemment le coeur du village, voisin de la bibliothèque. 

De Barraute j'ai pris la route 386 pour me rendre à Senneterre. Senneterre c'est le bout de la route, c'est le dernier arrêt avant de monter plus loin dans le nord. Plus loin c'est quoi? C'est Lebel-sur-Quévillon, en route 100% asphaltée... et 350 km plus loin c'est Chibougamau. Des heures à conduire dans le bois avec EEErrrrien! Et c'est à Senneterre que je me suis arrêté pour luncher. Je m'étais fait un petit pique-nique, sandwiche, légumes, et fruits en dessert. Le site est d'une beauté comme vous verrez plus bas. 


Quand vous arrivez au centre-ville de Senneterre, c'est ceci que vous voyez. C'est pas super chic, ni super gros, mais y a déjà plus de vie qu'au centre-ville de Gatineau. Ça ne prend pas grand chose pour être un peu vivant.



C'est ici que j'ai lunché, sur le bord de la rivière Bell. Y a une jolie fontaine, et une petite île. Cette région était fréquentée depuis le 17e siècle pour la trappe et la chasse. En 1902, la Compagnie de la Baie d'Hudson a établi un poste de traite, ce qui a emmené les Amérindiens à camper sur cette île pour venir faire le commerce des fourrures. Cette façon de faire au eu court jusque vers 1950. 

Après le lunch, je me suis dirigé vers le Mont Bell. Ce site un peu à l'écart de la ville était jusqu'en 1988 une base militaire qui avait ouvert ses portes en 1950. Ici pas d'armes nucléaires comme à Val-d'Or, mais une importante station de radar de l'armée canadienne. Ce site était la relève (backup) de la base de North Bay, une des plus importantes en Amérique du Nord. La base faisait partie d'une ligne de défense radar nord-américaine. Aujourd'hui les lieux sont soit abandonnés, soit démolis, soit utilisés pour autre chose, ou bien détenus par des particuliers. Il y a eu quelques tentatives de conversion du site, qui ont tous été que des projets, sans plus.



Voici le Mont Bell en question. Y a beaucoup de pistes de pour 4 roues, motocross et cie. Ce n'est pas le site qui a l'air e plus accueillant pour une randonnée pédestre disons. 



En haut de la colline se trouvait les principaux équipement militaires. Ils sont tous abandonnés aujourd'hui, aucun ne sert à quelque chose, si ce n'est qu'une antenne de cellulaire de Télébec (Bell Alliant). 



Il y a une petite plateforme d'observation en haut du Mont Bell... et il est commandité par Labatt Wildcat... yep lol. Et selon le site internet de Labatt, cette bière lancée en 1993 existe toujours. 



Du haut de cette plateforme, vous avez une vie où les militaires et leur famille demeuraient. C'est évidemment aujourd'hui des maisons de civils. Certains des équipements servent encore aujourd'hui, bien que leurs fonctions ont parfois été modifiés. On y trouve de nos jours le Palais de justice, la piscine municipale, garage, "shoppe" de c'est pas trop clair de ce qui se passe là.



Du même belvédère Labbatt Wildcat, c'est la vue au delà du village militaire. C'est relativement plat, sauf quelques collines. C'est la forêt et le nord!



Quand je parle de bâtiment détruit, c'est ici un exemple tout près de la plateforme d'observation. 



Voilà de quoi avait l'air la base militaire de radar de Senneterre en 1979.



Et voilà les mêmes lieux aujourd'hui. Clairement à l'abandon, et sans les installations de radar démantelées lors de la fermeture de la base. Le seul point positif, c'est que tranquillement, la nature reprend possession de la montagne.

Après la visite au sommet du Mont Bell, j'a repris la route vers le sud, la 113. Tout juste en sortant de la ville de Senneterre, se trouve le sentier du rapide Chute à Grandmaison. C'est un joli petit sentier d'environ 1km, avec des panneaux d'interprétation sur la flore locale, les arbres et fleurs de la région.



Près de Senneterre, se trouve dans les champs des milliers, et des milliers de marguerites, c'est impressionnants de voir des champs blancs de fleurs aussi vastes.



Le sentier du rapide de la Chute à Grandmaison n'est pas long et il est bien aménagé. Ce site vaut bien un arrêt si vous passez dans le coin. Même l'hiver il est accessible pour la raquette. C'est bien sûr le pays de l'épinette noire!



La rivière Bell est belle... Les rochers sont accessibles pour observer le tumulte des eaux s’engouffrant dans les rochers de la chute Grandmaison.

  

Moi devant les aux sortant des rapides de la Chute Grandmaison. Ce n'est pas une chute théoriquement, pour l'être, elle doit fare plus de 4 mètres, et ce n'est pas le cas. Officiellement, selon les règles de toponymie, elle doit se nommer rapides.

Après ces belles visites, j'ai repris la route 113 jusqu'au secteur Louvicourt (parti de Val-d'Or aujourd'hui), pour rentrer chez moi à Val-d'Or. C'était une belle journée. 



dimanche 3 juillet 2016

La vieille ménopausée

Non je ne parle pas d'une collègue, ou d'une cliente, ni de qui que ce soir d'ailleurs. Je parle de la météo. C'est incroyable comment la température aujourd'hui a été un brin déplaisante et imprévisible. Ce matin, il faisait gris, frais et venteux. Ensuite il a fait soleil, et frais, ensuite les nuages sont revenus et il a plus cinq minutes, ensuite il a fait soleil... Bref un scénario imprévisible. Pour la majeure partie de l'après-midi, le soleil a brillé malgré quelques nuages. En fin d'après-midi toutefois un orage s'est pointé le bout du nez avec des forts vents. Y a pas eu de dommages à signaler.

Malheureusement, grâce à un oublie de portefeuille dans mon bureau, je ne suis pas vraiment sorti aujourd'hui. Je vais aller le chercher demain matin quand ça va ouvrir. Par la suite je vais sans doute aller me promener un peu. Sinon la semaine s'annonce assez chargé, je dirais tous les jours jusqu'à mon retour en Outaouais. Je travaille de mardi à samedi, là dessus vendredi j'ai jusqu'à date un tour à faire à Rouyn-Noranda. Ce vendredi je n'assisterai pas au festival d'humour. C'est le gala d'André Sauvé, et ça m'intéresse pas autant que revoir ma gang de Rouyn! Et ensuite ce sera le travail de lundi à vendredi... pour revenir ensuite en Outaouais.

Je vous laisse sur des images que j'ai prise dans les jours précédent, vu que je n'avais pas mon permis de conduire avec moi, j'ai évité de prendre la route.


Devant l'aéroport régional de Val-d'Or se trouve cette statue, un mélange de totem amérindien et de technologies minières. 



Statue d'un mineur sortant de la mine, toujours devant l'aéroport régional de Val-d'Or.



Le marché public de Val-d'Or... en travaux. En attendant la fin des travaux, le marché se tient dans un stationnement du centre-ville. Celui ci est voisin du Centre Air Creebec et de l'église russe orthodoxe. Des producteurs agroalimentaires de la région y viennent tous les dimanches. 

samedi 2 juillet 2016

Val-d'Or : putes et bières

Je sais, le titre est comme Joël Legendre dans un parc, vulgaire et pas de classe. Mais avouez que pour n'importe qui, qui n'a jamais mis les pieds dans ces contrées nordiques, le nom Val-d'Or fait souvent penser à une ville de débauche, pleine d'alcool et de prostituées. La vérité n'est pas tout à fait ainsi. La réputation de Val-d'Or tien surtout de son passé, et non de la réalité d'aujourd'hui. Toutefois, il y a encore beaucoup de ces reliques d'histoire en ville. On est tout de même pas à Gatineau ici! La ville ferme pas avec le coucher du soleil ici.

Tout d'abord parlons des danseuses. Il y a qu'un seul bar de danseuses à Val-d'Or, le Red Light. la réputation de la ville est peut-être un peu surfaite de ce point de vue là.

Anecdote : Lors de la saison de la chasse, la ville se vide littéralement d'hommes, à un point que le bar ferme ses portes car ce ne serait pas rentable. À la place, des danseurs nus de Montréal viennent divertir les femmes "veuves de chasse". Apparemment que c'est tout un gros party!

Une chose en amenant une autre, ce milieu apporte aussi la prostitution. Cette prostitution n'en est pas une de plaisir, comme à Amsterdam disons. Elle est sale, triste et honteuse. La vaste majorité selon de nombreuses études, sont des femmes autochtones, sans le sou, peu éduqués, avec des problèmes mentaux, de santé, d'alcool et de drogues. Ces femmes sont peu respectées par la population blanche. Les récents reportages des médias qui ont traité l'histoire des policiers de la SQ de Val-d'Or n'ont fait que ressortir au grand public, ce que tous discutaient déjà ici. Certains hommes profitent dans le secret des femmes dites "faciles" autochtones, et par la suite ne se gênent pas pour dénigrer cette nation. C'est une relation tordue et destructrice. Comme les blancs ne considèrent pas toujours les Autochtones à leur juste place, et que ces derniers n'ont pas de facilité à trouver du travail, et bien ils trouvent une façon de faire de l'argent.

Par le passé, Val-d'Or lors de ses débuts a attirés bon nombre de prostituées qui voyait la richesse naissante de l'Abitibi, comme une bonne occasion. En 1937, il y aurait eu pas moins de 10 bordels dans la camp minier de la ville. L'alcool coulait à flots partout, la ville avait l'air selon certain, d'un ring de boxe à ciel ouvert. Les descentes de police étaient nombreuses!


À l'hiver 1936, les policiers ont saisis des machines à sous illégales. Le crime y était déjà bien établi, même si la ville n'a été que fondé deux ans auparavant (en 1934).



Si Val-d'Or a une réputation d'une ville de gros buveur, cette étude tend à confirmer ce fait. Il y auraut donc 6.01 bar par 10 000 personnes. Si on fait le calcul (33 000 habitants) ce serait donc une vingtaine de débits de boisson que l'on retrouverait en ville. Ce, c'est sans compter les restaurants!



Le Red Light, le bar de danseuses... qui abrite aussi un motel. Je ne veux même pas voir l'état des chambres lol. 

vendredi 1 juillet 2016

Quand l'Abitibi voulait quitter le Québec

En ce jour de la Fête du Canada, j'aimerais bien vous parler d'un moment, dans les années 1960, où l'Abitibi a envisagé, avec le nord de l'Ontario, à quitter leur province respective pour créer la onzième province canadienne. Un projet qui n'a évidemment pas abouti. En octobre 1966, devant une copie du journal anglophone de Val-d'Or (Le Val-d'Or Star, qui n'existe plus aujourd'hui), Wilfrid Sabourin, un membre important de la chambre de commerce de Val-d'Or est songeur devant le titre qui parle de la possible création d'une onzième province.

Dans les deux régions il y avait une certaine frustration face au sud, qui vient piller les ressources naturelles, en créant le minimum d’emplois, et en repartant avec les profits. Montréal et Toronto profitait du nord selon eux. De plus, en profitant ainsi du nord et en redonnant peu ou pas de services, les gens se sentaient lésés. Pas d'hôpitaux d'envergure, pas d'établissement d'enseignement supérieur, des routes de mauvaises qualités. La route qui reliait l'Abitibi au sud du Québec (l'actuelle route 117), était en gravier tout le long du Parc La Vérendrye! On ne perlait pas des années 1930, mais de 1966. Durant ce temps à Montréal, on inaugurait le métro, des ponts, tunnels et autoroutes, et on préparait l'ouverture d'Expo 67. Les gens se sentaient un peu volés.

Donc des gens d'affaires et des politiciens de la région ont commencé à se réunir pour discuter et élaborer le projet. Mais ce projet à attiré l'attention de la GRC, qui craignait une répétition du FLQ. Le rapport aurait fait étant d'un mouvement à surveiller, mais qui ne laissait présager aucun danger immédiat. Le projet a stagné un peu durant deux ans,il devenait graduellement un peu tabou comme sujet. Pendant ce temps, Wilfrid Sabourin s'est présenté, avec succès à la mairie de Val-d'Or en 1968.l Le nouveau maire de Val-d'Or a mis le projet très loin derrière lui. Le gouvernement libéral de l'époque lui aurait donné un grand cou de main pour son élection, en échange de laisser tomber le projet, et de quelques nananes pour Val-d'Or. Le nanane en question aurait été l’agrandissement de l'aéroport... et possiblement quelques pots de vin. Rien n'a toutefois été prouvé. Du côté de l'Ontario, un plan d’infrastructure a été mis en place pour calmer la grogne.

Si aujourd'hui ce projet n'est plus dans les cartons, n'en reste pas moins que le sentiment d'abandon part le gouvernement est encore bien présent ici. De nombreux soins médicuax ne sont pas donnés ici, les gens doivent se rendre à Montréal et Gatineau. Même chose pour les programmes d'enseignements au Cégep et à l'Université. Les choix ne sont pas énormes et bon nombre de gens quittent pour les études. Les routes se sont beaucoup amélioré, l'aéroport de Val-d'Or fait des jaloux ailleurs au pays. C'est mieux qu'avant... mais ce n'est pas encore au point ou cela devrait l'être. Après tout les gens d'ici paient les mêmes impôts qu'au sud et n'ont pas droit aux mêmes services.



Durant longtemps, la route 117 était contrôlé (entrée et sortie). Une barrière bloquait le chemin, et il fallait obtenir une autorisation pour traverser le Parc La Vérendrye. Le fait que ce soit un territoire de coupe forestière, de chasse et pêche expliquait un peu ceci. Aujourd'hui la circulation est totalement libre. Ceci était aussi un irritant pour les gens du nord voulant se rendre au sud.



Voici une carte approximative du territoire qu'aurait été cette onzième province englobant le nord québécois et le nord ontarien.



Voici l'aéroport de Rouyn-Noranda, le troisième plus achalandé au Québec, mais qui ne suffit plus à la tâche en raison de sa petite taille. Cela fait des années que les gouvernements se font tirer l'oreille pour des subventions. Val-d'Or a facilement eu ses subventions pour obtenir un a.roport agrandie et modernisée. Toutefois, à Val-d'Or, le secteur minier a contribué, ils ont construit en même temps le centre de transit minier nordique, qui fait le lien entre le sud et le nord du Québec, pour les mines et les marchandises devant aller dans le nord. C'est bien beau demander des subventions, mais parfois, il faut bien s'aider un petit peu. Note à part ici... Rouyn-Noranda a subi un peu la même chose pour la construction de la voie de contournement. La construction vient de débuter. Le projet était sur les planches depuis 1970. Donc cela a pris plus de 40 ans avant que le projet ne commence. Pourquoi? Car dans les années 70, Rouyn et Noranda était deux villes, et chacune se battaient pour que la voie de contournement passe par leur territoire. En 1986, malgré la fusion de Rouyn et Noranda, aucun terrain d'entente n'a été trouvé, ni de compromis. Ce n'est qu'en 2006 que le projet a été définitif. Et durant ce temps, à Val-d'Or, la voie de contournement a été ouverte en 1982 sans encombres réels. Comme quoi des fois, quand on a rien, faut pas juste brailler, faut travailler comme du monde. Menacer de quitter un pays ou une province ne fait pas tout. En Abitibi, Rouyn-Noranda a la réputation d'être une ville de quêteux... et Val-d'Or une ville d'action. Je dis ça de même là!